mercredi 31 octobre 2012

De l'Etna au retour, Part.2/3 : Un monde perdu

Arrivé à 19h à Zafferana, passage à "l'Internet Point" pour faire un point sur les compte : moins de 50€ restant, à priori l'Etna sera ma dernière étape.

Vers 20h, je demande ma route et commence à monter à pied, croisant au passage un panneau particulièrement encourageant et comme on en voit peu.


20 minutes plus tard, une voiture avec une femme au volant s’arrête à mon niveau :
"Je peux vous déposer quelque part ?"
"Je veux bien, mais je vais au refuge Sapienza :) " (lequel se trouve à 1900m d'altitude ...)
"A pied ???! En pleine nuit ????! oO "
S'ensuit le conseil d'aller dormir dans l’hôtel du coin et de prendre le bus demain ... Impensable pour moi, mais gentil quand même.

Bref, je continu ma route et après 1h30 de marche mon dos commence à protester (les3/4kg de nourriture et les 2L d'eau supplémentaires se font finalement sentir). Je pose donc la tente près de la route dans les scories, lesquelles ne laisserons d'ailleurs par indifférent le sol de ma tente (plusieurs entailles bien nettes malgré le polycree ...).

Le lendemain je repars à pied tout en faisant du stop, et c'est finalement la Jeep des gardes du parc de l'Etna qui s’arrête pour m’amener au refuge. En chemin, j’apprends que le volcan à connu ses dernières éruptions au printemps, qu'il présente actuellement une activité Strombolienne et que le cratère est interdit d'accès.

Une fois au refuge, à 10h et après le café/remplissage des bouteilles (5L au total, pour une autonomie espérée de 2 jours ; en réalité, il faut compter 3L par jour et par personne. Il est également possible de faire le plein d'eau au refuge de l'arrivée du téléphérique), on attaque enfin les choses sérieuses avec la montée au refuge des 2500m !




Plutot que de suivre l'ennuyeuse piste des 4x4, j'opte pour une monté directe perpendiculaire à la pente, dans les scories volcaniques. Épuisant ! Un pas en avant et le pied recule de moitié si ce n'est plus ... mais quelles sensations de gravir ainsi les pentes d'un des volcans les plus actif au monde !


 Arrivé en haut, on se dit que la descente risque d’être "intéressante" ...

Après le refuge, il reste encore 800m de dénivellé pour arriver à celui de Torre del Filosofo, ou du moins ce qu'il en reste (il a été littéralement noyé sous une coulée de lave, et seul un bout du toit reste visible). C'est là que les 4x4 s'arrêtent, à 400m sous le cratère sud-ouest.
 

  

Au cours de la montée vers les 3000, la piste des 4x4.



Bienvenue ... au milieu de nulle part !



Dans ces scories couvertes de cendres volcaniques, chaque pas soulève un nuage de poussière.
Sous les pieds, la roche crisse comme si l'on marchait dans de la neige, mais avec un bruit bien différent.


Au fond, les cratères sommitaux.

Paysage désolé ...



... et rencontres inquiétantes ...



... avec tout de même quelques silhouettes qui vous ramènent sur Terre.



Au fond les cratères sommitaux avec leurs panaches de gaz, au premier plan un cratère qui émet quelques vapeurs (alt. ~2700).



Les fameux "bus-4x4" (ici à 2900), pour ceux qui ne veulent/peuvent marcher.
Si vous êtes capable de faire l'ascension à pied, faite la et gardez vos sous ! C'est vraiment une rando comme vous en ferez peu dans votre vie !

D'autant que la vue depuis le refuge Torre del Filosofo peut ne présenter qu'assez peu d’intérêt, le cratère situé 400m plus haut étant régulièrement noyé dans le brouillard des gaz qu'il émet (voir dans le brouillard tout court quand les nuages monte dans l'après-midi ! Dans ces conditions, faire payer une ascension au sommet ressemble alors surtout à du vol, et la payer à du gaspillage ...)





Partis à 10h, j'arrive à 2900 vers 13/14h (pas regardé en fait) : Après le déjeuner, je me renseigne auprès des guides sur la possibilité d'atteindre le cratère. "Interdit" me dit on ici, "amende si on y va" me dit un touriste, "à vos risque et péril" dit ce guide à une autre personne ... bref, personne ne semble savoir si l'accès est autorisé ou non !

Dans le doute, je décide de faire la monté : Prendre les gens par la main en permanence comme s'il s'agissait de petits enfants, c'est bien gentil mais ça devient aussi assez vite lassant ...

Je part à 15h par la route qui quitte le refuge et contourne les cratères par l'ouest, la montée par le sud étant impossible pour plusieurs raisons :
- Le vent orienté nord-sud rabat les gaz sur le refuge ; impossible donc d'approcher le cratère par là, les gaz étant logiquement de plus en plus concentré à mesure qu'on s'approche.
- Le cratère Sud-est est particulièrement actif, et donc dangereux (nombreux gaz, explosions toujours possibles ...)
- Vous attaqueriez la monté sous les yeux des autres visiteurs, et surtout sous ceux des guides et gardes du parc : Mauvaise idée ...



En chemin je rencontre une dizaine de personne qui reviennent du cratère : Pas d'activité anormale me dit on.
Après 1h et la petite grimpette de 300m droit sur les cratères, on arrive aux bords de ceux-ci...



Rien à voir avec Stromboli, qui ferai presque "jouet" à coté de ce monstre : En arrivant au sommet, on découvre deux cratères jumeaux, avec au premier plan la Voragine et au second la Bocca Nuova.
Derrière soit s'ouvre le cratère Nord-est, et à gauche le très récent et actif cratère Sud-est.
Cratères Sud-est, tous noirs, tous neufs ...

Quelques chiffres :

Superficie : 1250 km2
Diametre nord-sud : 46 km
                est-ouest : 38 km
Périmetre :  > 200 km
Altitude : 3340m

Les cratères :

La Voragine qui est le principal cratère de l'Etna avec un diamètre d'environ 350 m et une profondeur trés variable selon la hauteur de la colonne magmatique (1000 m en 1971 !). Apparu en 1945, elle constitue la principale "cheminée" du volcan.
La Bocca Nuova, située à l'ouest de la Voragine dont elle n'est séparée que par un mince diaphragme appelé à s'effondrer dans les prochaines années. L'Etna retrouverait alors sa morphologie d'avant 1940 avec un unique grand cratère sommital. La Bocca Nuova est apparue en mai 1968 sous la forme d'un petit évent de quelques mètres de diamètre. A partir de 1970, des effondrements successifs liés à des éruptions fréquentes vont donner le cratère actuel qui mesure prés de 400 m de diamètre et dont la profondeur fluctue beaucoup comme la Voragine.
Le cratère Nord-est, situé au nord de la Voragine est apparu en 1911 et constitue provisoirement le sommet de l'édifice.
Le cratère sud-est, au sud de la Voragine s'est formé en 1971. Il est devenu très actif ces dernières années en émettant des cendres et des laves qui ont formé un véritable cône sud-est.

Sources : http://www.volcan-actif.com/etna.htm






Sur les bords des deux cratères principaux, un fumerole de grande taille et couvert de souffre se donne en spectacle.
Contrairement au Solfatare ou au Stromboli, où les gaz sentaient tout au plus mauvais, ici il en est certains qui en plus de sentir mauvais vous pique réellement le nez et la gorge (il y en avait cependant assez peu, les vents étaient, je pense, favorablement orientés).
Je reste environ 30/40 minutes au sommet, puis une détonation au fond d'un des deux cratères centraux suivie de près par une sorte de grondement (un peu comme le tonnerre qui roule dans les montagne) me décide à redecendre. Seul au milieu de tous ces cratères fumant et qui ont l'air d'avoir vomis leurs dernières laves hier, on ne fait pas vraiment le malin (ce qui serai d'ailleurs peut etre bien la dernière chose que vous auriez faite ...).



Le parfait exemple de bombe volcanique (port du casque inutile pour le coup ...)



Au petit matin, après une nuit à la belle étoile à 2600m (pas voulu essayer à 3000 : Ambiance extremement impressionnante, peur d'un changement de direction des vents et de me retrouver dans les gaz, et tout simplement pas bien rassuré par les cratères et leurs bruits 300m plus haut).

L'air prend une couleur bleutée : Peu de vent ce matin, les gaz du volcan se dispersent moins bien.
Si vous dormez sur les pentes d'un volcan qui emet des gaz, n'aller pas vous mettre au fond d'un petit cratère secondaire éteind (il y en a partout sur l'etna) ou au fond d'une dépression : S'il y a émission de gaz toxiques denses (monoxyde de carbone ...), c'est là qu'ils vont aller s’accumuler ...


  

La ville de Nicolosi ??



Au petit matin, lever de soleil sur la mer.



L'Etna sort de sa nuit glacée.
Aucun bruit, pas un être vivant, pas un vehicule, rien. Seul le vent qui vient parfois faire chanter les laves figées dans le froid rompt ce silence de mort.


  

Plus bas, vers 2000m, la végétation commence à apparaitre sous forme de coussins qui contrastent magnifiquement sur les scories.



Panorama de la Vallée del Bove : Cette dépression, de 8km de long sur 5 de large, est issue d'un affaissement du terrain et recueil la majorité des coulées de lave qui la comble peu à peu.
(Panorama à 180° : Les crêtes de droite et de gauche sont en réalité dans le même prolongement)



Ma "maison-sac à dos" se repose elle aussi.



J'avais lu que pour randonner sur l'Etna le GPS était conseillé car les nuages montent souvent dans l'après-midi : Je le recommande aussi ...




Où sont les Elfes et les Nains ?



Descente le sur-lendemain, le long de la route à travers le parc de l'Etna.

Il faudrait en fait consacrer 10 jours à ce volcan, avec une traversée complète nord-sud du parc et du volcan et une autre est-ouest ... Une idée que je garde bien au chaud : Qui est partant ? ^^

mardi 30 octobre 2012

De l'Etna au retour à la maison ! (Part.1/3)


... le 28 novembre dernier vers 21h, mais le blog va encore s'enrichir un peu avec l'ajout de nouvelles photos, mise à jours de la carte, des stat', du budget (présentation des dépenses par poste, en %) ...
Vous pouvez toujours vous inscrire à la newletter afin de recevoir les notifications liées à ces changement sans à avoir à vous rendre sans cesse sur le blog.

En chemin pour l'Etna, je m’arrête à Taormina, petite ville perchée au  dessus de la mer, au nord de Catane et de l'Etna. Très jolie (et touristique), elle est notamment connue pour son théâtre Grec qui fait face à l'Etna et ses jardins publics qui valent le détour !

 Des constructions pour le moins étonnantes et magnifiques au cœur du jardin publique : Certaines semblent tout droit issues d'un conte.

 Étonnant aussi la torpille au milieu de ce même jardin ... (???)

 Je quitte Taormina en début d’après-midi, direction l'Etna. Après quelques difficultés en stop, de la marche à pied, quelques courses afin d'avoir 4 jours d'autonomie devant moi, j'arrive vers 19h à la petite ville de Zafferana, à 500m d'altitude sur les flanc sud-est de l'Etna.

Monsieur Etna au coucher du soleil. Rien à voir avec le timide panache du Stromboli ...

mardi 23 octobre 2012

Début de la remontée !!!

J'ai débuté ce matin ma remonté vers la France, mon budget ne me permettant pas de continuer plus en avant (40€ restant ...)

La Sicile me restera donc pour ainsi dire inconnue, mais ce n'est que partie remise !

(message express ^^)

samedi 20 octobre 2012

Stromboli : Experience unique ... à renouveller !!!!!!

Petite mise en bouche à propos du passage sur Stromboli ...



Arrivée en fin d'apres midi sur Stromboli : Je ne le sais pas encore, mais une nuit de folie nous attend ...

De là où nous passons la nuit, Stromboli annonce la couleur.

Arrivée au sommet ...





Difficile de faire mieux apres ça oO'

Redescente vers 9h.

Recit et plein de photos supplementaires à venir !!! (plus de temps)
(Mais en gros : Prenez un billet et foncez sans reflechir ; C'est une des plus belle chose que l'on puisse admirer sur notre belle Terre ...)

Les Iles Eoliennes : Stromboli en vu !!!!

Quelques images de mon periple de 4 jours dans les Eoliennes  :)
C'est la premiere fois que j'ai l'impression d'etre en vacance (le voyage etant tout sauf des vacances ...).


Embarquement à Milazzo à 6h30 : Direction l'archipel des Eoliennes !
2h30 de traversé avec la compagnie la moins chere (NGI), mais aussi la plus lente ...

Direction Lipari, mais au loin se dessine aussi la mysterieuse silouette de Stromboli ...
(à droite)

Avant Lipari, le bateau fait escale à Vulcano (Nom de l'ile et du volvan), sant doute l'ile qui sent le plus mauvais de tout l'archipel (souffre)

Affichez l'image en grand et cherchez l'erreur ... bienvenue à Lipari ^^

Une nuit à Lipari, mais je reussi à trouver un lieu "tres acceptable" pour mettre la tente.

Lipari. Au petit matin, la silouette fumante du Vulcano ...

Lipari toujouts : Carrieres de pierres ponce.

Lipari. Systeme D !

Vie de chien des iles ...

Vulcano : Je campe sur les bords d'un petit volcan éteind, non loin du Vulcano.
Pire soiree niveau moustique : Ils sont des centaines (plus ???) et extremement feroce. Autant dire que mettre la tente fut ... heu ... difficile ?

Sur Vulcano : Le massif volcan, tous fumerolles dehors.

Plage sur vulcano : Et oui, bain chaud et bulant gratuit ^^
(mais on sent "un peu" l'allumette en sortant ...)

Des fumerolles meme dans le sable de la plage !